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Le 14 novembre 2006, l'écrivain et académicien Bertrand Poirot-Delpech est décédé à Paris. Il avait publié sous le pseudonyme de Bertrand Mézières le Signe de Piste numéro 99 Portés disparus, illustré par Pierre Joubert et préfacé par Alain Bombard.
Bertrand Poirot-Delpech avait connu Serge Dalens en 1943. Éclaireur à la troupe Scouts de France 59e Paris - Saint Sulpice, il interprétait le Prince Eric dans une pièce de théâtre montée pour une fête de groupe. En 1947, avec Bruno Saint-Hill, Serge Dalens et Pierre Joubert, il participe à la rédaction de « Jamboree France », le quotidien du Jamboree de Moisson (grand rassemblement international du scoutisme). Bertrand Poirot-Delpech gardera des liens avec Serge Dalens jusqu'à la mort de celui-ci, en 1998, le recevant plusieurs fois à l'Académie Française.
Dix ans après, il apportait rue Cassette, quartier général du Signe de Piste, le manuscrit de son premier roman, « un peu par jeu, pour voir si j'en étais capable et pour le bon plaisir de se voir imprimer. Je n'en suis pas spécialement fier, car ce n'était pas très bon. D'ailleurs je n'en étais pas du tout satisfait ! ».
Deux ans plus tard, il publie son premier roman sous son vrai nom, Le Grand dadais qui met en scène un routier séduit par le style de vie des caves de Saint-Germain des près (Françoise Sagan, Juliette Gréco, Boris Vian…). Le livre recevra le prix Interallié. Bertrand Poirot-Delpech travaille au Monde d'abord comme chroniqueur judiciaire, puis critique de théâtre, puis feuilletoniste du supplément littéraire. Dans ce grand quotidien du soir, il rendra à plusieurs reprises hommage à Serge Dalens et à l'esprit Signe de Piste. Un chapitre de son dernier roman, Monsieur le prince, s'inspire de la fin de la Tache de vin. Interrogé en avril 2001 par Eric Bargibant, il confiait l'excellent souvenir qu'il conservait de ses rencontres avec Serge Dalens. Il était fier de montrer la gouache originale de la couverture de Portés disparus, peinte par Joubert et disposée en bonne place dans son salon…
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